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Recensement Seul un quart des futurs cédants a identifié un repreneur

Les agriculteurs de plus de 60 ans sont dans le flou sur le devenir de leur ferme à trois ans. Seuls 20 % savent qu’ils la transmettront à quelqu’un de leur famille et 6 % à un hors-cadre familial. Un tiers d’entre eux n’en sait rien et un tiers envisage de continuer à travailler.

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Après une année tendue pour l’approvisionnement, comme pour les prix des matériels agricoles, les projections du Sedima, le syndicat des entreprises de distributions du machinisme agricole, confirme que la situation est loin de se stabiliser.

 

En effet, si le premier semestre de 2022 est finalement un bon cru au vu des commandes enregistrées, l’allongement des délais est toujours d’actualité pour la quasi-totalité des entreprises de matériels agricoles. Les projections pour le second semestre de cette année ne sont pas rassurantes, avec de nouveaux allongements prévus. Les prévisions font également état d’une probable baisse des commandes chez 48 % d’entre eux sur le matériel neuf. Pour 47 % des concessions sondées, « une part significative des livraisons est d’ores et déjà prévue pour 2023 ».

 

> À lire aussi : « Pas une semaine sans augmentation de prix des matériels » (28/06/2021)

Un premier semestre en 2022 plutôt bon

Pourtant, dans ce contexte difficile, les concessionnaires réalisent un bon premier semestre en 2022. Selon l’enquête de conjoncture menée par le syndicat, les prises de commandes de tracteurs neufs sont en hausse chez 51 % des interrogés, par rapport au premier semestre de 2021. Ce chiffre monte même à 62 % pour les matériels d’accompagnements.

 

Les commandes de matériels d’occasion sont également bonnes, avec des chiffres similaires voire supérieurs. Les chiffres de l’étude alertent cependant sur la baisse du stock en matériel neuf (chez 42 % d’entre eux) comme en occasion (chez 56 % des interrogés).

Des délais problématiques

L’allongement des délais a tout de même eu un impact sur le chiffre d’affaires des sociétés. 84 % des répondants s’attendent même à des annulations ou des reports de commandes lors du deuxième trimestre de 2022. Ces problèmes d’approvisionnement touchent également la pièce détachée. Cette tension entraîne d’autres problématiques, comme l’immobilisation du véhicule nécessitant un prêt de machine.

Un prix difficile à répercuter

Depuis le 1er janvier, les hausses de prix sur les tracteurs oscillent entre 6 et 15 % dans 74 % des cas. Ces chiffres sont sensiblement identiques sur les automoteurs de récolte ou encore le matériel d’accompagnement.

 

Cependant, seulement 31 % des sondés affirment avoir répercuté totalement les augmentations tarifaires. Une majorité déclare en avoir répercuté seulement une partie.

 

Le syndicat alerte aussi sur les hausses tarifaires appliquées sur les matériels déjà commandés, qui sont encore plus difficiles à répercuter et qui impactent directement les marges des entreprises de distribution. « Il y a bien sur une relation de confiance avec les clients qu’il faut tenter de préserver. Il est donc difficile de répercuter l’ensemble de ces hausses de prix. » déclare Loïc Morel, le président du Sedima.

 

 

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